31 oct. 2009

Le focus est dans le son


Pat Love a quitté le studio avec une larme à l’œil et des ampoules aux mains. L’enregistrement de la batterie est officiellement terminé. On se demande encore si le plus triste soit qu’il quitte le studio ou qu’il retourne à Longueuil ? On ne saura sans doute jamais !

Max est lui aussi reparti. La tête haute et les cheveux dans le vent. C’était magnifique de lire le bonheur dans son visage toute la période de son séjour dans le Boiler Room. Les quelques jours en studio pour lui sont comme des vacances dans un club Med pour un célibataire normal. Loin des couches, il a pu abuser de son corps un peu : Comme boire 2 bières et être saoul ou dormir extrêmement tard : jusqu'à 8h00am des fois ! Y’a toutefois que Gustave et Werner qui ont pu témoigner de son grand talent. Marie-Eve magasinait des foulards et Guillaume fumait des cigarettes dehors en fantasmant sur l’époque où il était possible de fumer dans les pouponnières. À l’époque ou les médecins prescrivaient des Mark Ten pour contrer les symptômes de la dépression. C’est fou comme le temps passe et c’est toujours du pareil au même. La cigarette est devenue l’ennemi public numéro un et on laisse Richard Martineau se balader librement dans les rues de Montréal. C’est le monde à l’envers. L’hiver s’installe déjà dangereusement. Tout le monde se gèle les couilles sauf Marie. On se demande encore si c’est parce qu’elle n’a pas de couilles ou parce qu’elle a des foulards.

Mais pour en revenir a la musique, puisque que c’est de ça dont traite ce blog, nous en sommes déjà à mi-chemin avec l’enregistrement des guitares et à raison d’utiliser de temps en temps l’instrument le plus laid de la planète, on peut quand même se donner le crédit de mettre le focus dans le son. Les journalistes peuvent dès maintenant commencer à prendre des notes; Nous ciblons une esthétique sonore qui se trouve à mi-chemin entre Cœur de Pirate et Beau Dommage… mais avec des allures d’apocalypse. Un peu comme Offenbach.

5 oct. 2009

De la batterie et du crack


Marie-Eve a vraiment beaucoup changée depuis qu’elle joue du clavier avec son nouveau groupe. Nous savions que Yesterday's Ring avait un penchant pour le crack… On ne se serait toutefois jamais imaginé qu’Hugo Mudie allait exercer une influence aussi directe et négative sur elle. Guillaume et Pat Love l’ont retrouvé après plusieurs jours de recherche au beau milieu du désert. Assez perdu de temps, assez sniffé de colle, on reprend les activités aujourd’hui même dans le studio à Montréal.

Les 12 chansons sont maintenant choisies. Les micros sont en direction des tambours. Faut égoutter les nouilles comme dirait l’autre. Pat Love est vraiment anal avec les notes que font ses tambours, il a du passer au moins 12 heures à peaufiner le son de la batterie sans qu’on constate la moindre différence dans le son. Il faut donc pas se surprendre qu’il lave ses avocats avant de les manger et qu’il mette du lait de riz dans son café. C’est un perfectionniste, soit… mais un batteur en plus ! C’est comme un chirurgien qui ferait ses propres bistouris ou un casque bleu qui répare des nids de poules. Ce n’est jamais terminé.

Ces jours-ci on galère un peu. La musique a été écrite et travaillée avec tout le groupe avant que les paroles soient écrites. Guillaume a donc donné un nom de fille à chacune des chansons. On se fait vraiment chier à cause de lui. Elizabeth s’appelle maintenant Le Mythe de la démocratie et Julie s’appelle Mourir pour le système. En plus de devoir changer les titres qu’on utilise depuis 8 mois, il faut maintenant les traduire en anglais pour le co-réalisateur, Werner F. Il ne parle pas un seul mot de français sauf : oui, non et bonjour. Avec Werner, on rit beaucoup malgré les distances linguistiques. On peut s’exclamer : « J’ai fourré ton chien dans le cul avec une barre à clou ! » et ce n’est même pas impoli…

Xavier Caféïne vient juste de sortir son nouvel album, c’est vraiment trop bon et on sent la pression monter. On essaie donc de faire les meilleures prises de son possibles et imaginables. Gus a même décidé de placer 14 micros, juste pour la batterie. Juste pour écœurer Xavier. Il est peut-être passé à Tout le monde en parle le grand brun mais nous… On va un jour passer dans la revue Drums Québec et rira bien qui rira le dernier. Reste plus qu’à ce que Guillaume apprenne à chanter entre les 43 cigarettes qu’il fume chaque jour, qu’il cesse d’écrire le mot merde dans toutes les chansons qu’il écrit et on sera peut-être un jour des lauréats à l’ADISQ. Depuis le temps qu’on rêve de rencontrer le chanteur de Yelo Molo !!!