24 mars 2012

Chronique d'une tournée acoustique : 4ème partie

On vient de terminer la plus courte fin de semaine de concert de toute l’histoire du groupe, aller-retour à Ste-Thérèse. Il ne s’est pas passé grand-chose honnêtement (en dehors du plaisir qu'on a eût de jouer, cela va de soi)... Mais pour le bien de la continuité du présent projet et le respect de nos engagements, on va vous faire un résumé malgré tout.

La première anecdote s’est produite quand on s’est engagé sur l’autoroute 15 nord. Un accident plus loin a provoqué un bouchon. Des petits génies traversaient le terre-plein pour éviter le trafic. À en juger par la plaque d’immatriculation, se promener en BMW n’est pas garant d’un cerveau qui fonctionne correctement. Cet usager de la route est la preuve irréfutable que l’anarchie est un concept qui ne peut pas fonctionner concrètement dans la vie de tous les jours. À moins qu’il ne s’agisse tout simplement de l’influence que les magasins La Baie exercent sur les citoyens de Laval. Bien sûr, on ne peut que spéculer. Peut-être y avait-t-il une femme enceinte sur le point d’accoucher dans le véhicule mais même dans cette éventualité peu probable, le bébé aurait grandit et serait sans doute devenu un tueur en série. D’une façon ou d’une autre, l’humanité est en grand danger. Notre survie à court terme est loin d’être garantie. Si cette image frappante du primate que nous sommes ne vous convainc pas, voici une captation vidéo qui anéantira tous vos espoirs dans l’avenir:



Le temps de claquer des doigts, le concert était terminé, la foule s’est dispersée. Nous avons repris la route vers Montréal avec tristesse, amertume. Le Québec est trop grand, sa population trop petite. C’est impossible de faire un concert à tous les soirs. Il faut revenir en ville laver notre linge sale et essayer de retrouver une vie normale pour 3 ou 4 jours avant de repartir. Ça laisse tellement de temps pour réfléchir que ça devient un peu aliénant. Il ne reste alors plus qu’une seule porte de sortie pour éviter la démence : checker des Fiero su’l web.

20 mars 2012

Chronique d'une tournée acoustique : 3ème partie.

On a quitté Montréal pour Rivière-du-Loup vendredi matin. Comme à l’habitude la procédure qui encadre les départs est simple : On se dépêche de charger, on se dépêche de s’acheter des sandwichs au Pick-up dans le Mile-End, on rit des Hipsters du quartier et de l’incapacité de Ryan à utiliser le féminin correctement dans ses phrases. Ensuite seulement, on se dépêche d’embarquer sur l’autoroute. Quand on s’arrête en chemin, on se dépêche de faire pipi et de s’acheter du popcorn au cheddar puis on repart au plus vite. C’est toujours important de se dépêcher. Ainsi en arrivant, on peut attendre 3 heures dans la salle à rien foutre avant de faire le test de son et se voir obligés d’annuler des entrevues. Ensuite on se dépêche d’aller manger pour pouvoir se dépêcher de digérer avant de jouer. Finalement à 22H et pendant près d’une heure et demie… on prend le temps d’apprécier notre vie.

En chemin vers le motel après le concert, on a fait un arrêt au resto le Mini Putt pour manger des poutines au Pogo. Hugues a suggéré au cassier surpris d’appeler ce nouveau plat « Le Coyote ». La madame dans la cuisine nous donnait l’impression de trouver cette recette vraiment difficile à faire puis contre toute attente, le plat est venu. C’est impossible de le distinguer sur la photo mais dans la réalité, ce Coyote arborait un « Halo » de lumière blanche autour de son styrofoam.


Une fois au motel, on est restés assis dans le camion pour écouter et immortaliser la nouvelle composition de Colin. Ce moment magique restera gravé dans nos mémoires (You Tube) à jamais…




Cet énorme investissement créatif aura nécessité que Colin se prenne un grand verre de jus au déjeuner pour se remettre des émotions de la veille.


Marie a mangé son gruau en analysant la couverture du Journal de Québec : Une professeure du secondaire devenue actrice porno. On a vomi dans notre bouche puis on est partis. En route pour Victoriaville, Alex a mit son chandail à l’envers et n’a cessé de nous demander d'allumer la lumière. Nous avons bien rit de lui.



Le concert ce soir là était probablement le meilleur depuis le début de la tournée. Malgré une ambiance dans le public parfois un peu trop sobre, on s’est motivé en se rappelant que le gars des Chick’n Swell était présent. On a remballé l’équipement, on a roulé jusqu’à Montréal puis à notre arrivée Marie s’est exclamé avec beaucoup d’émotion dans la voix : « C’est fou comme j’ai hâte de voir la Fiero de la semaine prochaine! »




13 mars 2012

Chronique d’une tournée acoustique : 2ème partie.


Toute fin de semaine de tournée acoustique qui se respecte commence par un plein d’essence. Une fois le 120$ atteint, Maxime vérifiait sous le camion pour s’assurer qu’il n’y avait pas de fuite dans le réservoir. Question d’illustrer le coût de l’opération à ceux d’entre vous qui êtes mauvais en mathématique : si vous marchez jusqu’au bar de danseuses, vous pourrez vous payer 16 danses à 10. Également possible pour le même montant : faire danser la même fille pendant tout l’album double d’Exterio.

À notre arrivée à St-Hyacinthe, la police a effectuée une arrestation juste devant nous. Probablement parce que l’individu portait un manteau beaucoup trop laite.



C’est alors que Colin, Max, Alex Crow, Ryan, Guillaume et Jo Russell se sont mit à fumer des cloppes pour ensuite écraser leurs mégots dans le cendrier brisé à l’entrée du bar pendant que Marie se foulait une cheville en compagnie de Hugues à l’intérieur. C'est ça qui arrive quand on décide de lever le nez sur la cigarette. On manque les bonnes blagues et on se blesse.



Le concert était complet, le staff était super gentil, la foule était vraiment réceptive et il y avait même une femme ultra généreuse qui nous donnait de l’argent sonnant dans les mains après le concert. C’est une nouvelle mode dans le milieu de la musique au Québec. Les personnes gentilles investissent dans la culture. C’est un nouveau « trend ». Ça va sans aucun doute arriver de nouveau à Rivière-du-loup et Victoriaville en fin de semaine. Et puisque foutre des photos qui n’ont aucun rapport avec nos chroniques donne l’impression que le blogue est long et étoffé… Voici la Fiero de la semaine :

6 mars 2012

Chronique d’une tournée acoustique : 1ère partie.




Voici la première de plusieurs chroniques qui seront publiées ici de façon récurrente afin de partager avec vous notre aventure acoustique, exactement comme si vous étiez avec nous à parcourir les routes du Québec à la recherche d’un peu d’amour et de réconfort. Premièrement soyons sérieux, il n’y a rien de mieux pour réanimer un blogue qui dort depuis plusieurs mois qu’un îlot de Rouyn, généreux plat régional qui consiste en un hamburger noyé dans une poutine.





La glace est enfin brisée. On compte déjà près de 2000 kilomètres de glace noire, un bris mécanique qui nous aura fait perdre 4 heures dans un stationnement de Wal-Mart, 4 concerts presque sold out, tous les trophées de la catégorie 50cc à Mario Kart et une brosse mémorable à Rouyn pour célébrer les retrouvailles avec Hugues, Ryan, Ruerue et le baptême d’Alex Crow dans nos rangs comme multi-instrumentiste. À date, on ne pouvait pas se douter qu’on aurait autant de plaisir à faire des concerts acoustiques. Malgré notre manque d’expérience dans le virage, d’ici la fin de la tournée, on sera quand même meilleurs que Dobacaracol l’étaient. Vous vous demandez pourquoi? Simple : C’est l’une de nos spécialités d’être meilleurs que tous les groupes dans tous les styles. Prochaine étape, on se maquille une étoile de david dans le front pour battre Antoine Gratton puis on se contredira publiquement pour battre Biz.

Voici le top 3 des choses qui nous rendent plus heureux en formule acoustique (à date):


3- On n’a plus les oreilles détruites quand on se couche le soir.


2-Plus besoin de changer de vêtements après les concerts.


1-Marie peut enfin aider le groupe à charger le camion. On a plein d’items super légers sur scène comme des Ukulélés, des harmonicas et des chaises.


Il faut dire que le succès retentissant que l’on connait (à date) n’est pas venu tout seul. On a tous travaillé très fort depuis les derniers mois pour en arriver là. Tous sauf Alex Crow. En effet, son talent et sa maîtrise musicale l’a exempté de l’effort surhumain que ça a demandé à Marie-Eve, Maxime et Guillaume. Cette photo d’Alex prise lors d’une répétition du groupe en témoigne.





On s’est aperçu sur la route que quand Colin Moore boit trop de bière, il s’endort en parlant. C’est la première fois qu’on assiste à ce genre de phénomène. C’est vraiment spécial. En dehors de ce « special feature », Colin est vraiment bon en spectacle et il fera toutes les premières parties. Si ça vous choque qu’il chante en anglais, on vous invite à rapper votre plainte sur la boîte vocale de Star Académie. Pour Vulgaires Machins, un dude qui se promène dans un couloir d’hôtel en bedaine à 5 heures du matin, ça mérite le respect. Peu importe sa langue.






Top 3 des choses qui nous rendent moins heureux en formule acoustique :

3-Ça paraît quand on rote en poussant une note de voix dans une chanson.


2-Ça paraît quand on oublie des mots dans une chanson.


1-Ça paraît quand quelqu’un dans la foule échappe sa bière pendant une chanson.


On a cherché toute la fin de semaine une finale retentissante à cette première chronique pour bien vous accrocher et s’assurer que vous allez revenir nous lire dans les prochaines semaines. Et franchement, on n’a rien trouvé de mieux qu’une Fiero avec des plumes dans le dash.