9 mai 2012

Chronique d'une tournée acoustique: 10ème et dernière partie



Bien que la route qui mène à Matane soit longue, il faut admettre que plus on s’éloigne, plus la vue aux abords du fleuve est prenante. Une fois passée les chaines de magasins qui saccagent le paysage un peu plus à chaque année, c’est un spectacle d’une beauté infinie qui s’offre. On s’est réconcilié avec le Québec pendant au moins 3 heures.
On a fait un arrêt pour manger chez St-Hubert et la serveuse nous a demandé de signer le livre d’or du restaurant. En feuilletant le livre, on a lu les bons mots de Louise Portal, Les Denis drolet, des personnes qui signent trop mal pour qu’on sache c’est qui et Simple Plan. On peut voir ici que le groupe populaire a fait l’erreur de signer avant de manger. Ce qui explique le mensonge :


Avant le concert à la brasserie « La Fabrique » on a investi le vieux Nintendo dans la loge. Max a buté des canards en collant le gun dans la tv et on a fait le truc des 100 vies à Mario pendant qui Guillaume dormait en background dans le divan. 


Nous avons filmé la partie de Ruerue pour immortaliser ses exploits:





On a laissé l’équipement sur place après le show pour charger le lendemain matin pendant qu’Alex chillait avec son bébé conteneur.



Une fois à Rimouski, Alex a baptisé Hugues « Capitaine bad vibe » parce que toute sa tristesse de voir la tournée se terminer était canalisée en mauvaise humeur. On était tous vraiment triste. On a fait environ 8 « toasts » au restaurant. On a regardé le concert de Colin et Ryan avec une nostalgie qui ne s’explique pas puis on est monté sur scène une dernière fois. Après le concert, on s’est retrouvé dans les loges pour célébrer la fin autour d’une bouteille de champagne (vin mousseux a 16$). On a laissé notre petit carré rouge sur la scène et on a quitté. En arrivant dans le stationnement du motel, le moteur du camion a callé. On a dit a Marie d’enlever son pied de su’l break et on a poussé notre poubelle à l’endroit désigné en chantant des airs militaires pour se donner de la force.



Samedi matin c’était impossible de démarrer le camion. Le garagiste nous a offert de réparer le bris mécanique le lundi suivant. On a loué le seul mini-van disponible pour revenir à Montréal. On a déjeuné « chez œufs », on a commandé des plats avec des j’oeufs de mots avec œuf dedans puis on a signé l’œuf juste a côté de l’œuf de Vincent Peake et GrimSkunk. C’était délici’œuf.



On a dû passer la journée à errer dans la ville pour récupérer le véhicule de location qui n’allait être prêt qu’à 17H. On a joué au billard chez Dooly’s puis on est allé magasiner au carrefour. Colin s’est acheté des rasoirs jetables et Marie s’est acheté des chandelles qui sentent les canneberges. Bref, on avait hâte de partir. On a tiré les places au sort, on s’est acheté des chips, du fromage en grain et du powerade puis on a soupé en route en écoutant le poste de Bingo local pour handicapés mentaux.
Après 7 heures de route en silence en regardant la pleine lune et nos téléphones intelligents, on a enfin compris le message que la vie nous envoyait, une leçon de sagesse qu’on souhaite partager avec vous : Ça n’est pas le véhicule qu’on utilise qui détermine notre bonheur. Ce sont les gens qui prennent part à l’aventure…


Fin.

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