22 nov. 2010

Une réaction de stéphane Venne


Suite à notre dernière publication sur le blog (Les galas), Mr. Venne nous a fait parvenir par courriel ses réactions. Nous vous offrons ici la totalité de son commentaire. Et pourquoi pas, l’occasion de voir et entendre sa chanson sacrée classique : « C’est notre fête aujourd’hui », composée en 1968.

...

À propos de ce que j'ai déclaré l'autre soir au Gala de la SOCAN en recevant ma plaque de "chanson classique" pour ma toune de 1968 « C’est notre fête aujourd’hui », vous dites dans votre blog: « aux dires (sic) de Mr. (sic) Venne : «…Pour écrire un classique de la chanson, il faut être bon…», et vous en remettez en parlant plus loin de « la prétention des propos de Stéphane Venne ». Puis dans un courriel personnel subséquent, vous m’écrivez « cela a sonné à mes oreilles et celles des gens qui m'entouraient hier soir comme une maladresse et un brin de prétention ». Bonbinkoudon…

Vous faites bien de m’apostropher comme ça. Même écrit sur ce ton, ça révèle votre pensée, voire votre éthique. Et surtout ça touche – donc ça me force à développer - certains points fondamentaux et certains enjeux majeurs de la chanson québécoise et, plus généralement, de la chansons francophone (... et passons outre à cette achalante propension « bien de chez nous », et qui se montre le bout du nez ici encore une fois, à knocker le messager quand on n’aime pas le message, et à le qualifier moralement, en tant que personne, au lieu de s’en tenir à ses idées; et en passant, à propos de votre marrante parenthèse sur le pipi, je vous renvoie à la « ligne » du stand-up comic américain le plus intelligemment décapant des années 70-80, George Carlin, qui a dit, pour dénoncer la maladive obsession des Américains moyens à propos de la propreté et pour dénoncer du même souffle les multinationales pushers de savon qui entretiennent de cette hypocondriaque fixation dans le but de l’exploiter : « If you feel the need to wash your hands every time you piss, maybe you should try washing your dick. MY dick IS clean. »).

Drôle à dire, mais votre réaction à mes propos confirme la raison pour laquelle je les ai exprimés l’autre soir, espérant secrètement que ça rejoigne des gens comme vous. Cette raison, la voici : il existe depuis une couple de décennies dans le monde de la chanson québécoise une rectitude politique qui interdit de chercher à déterminer si un créateur est bon ou pas bon, et elle interdit encore plus à un créateur de déterminer s’il est lui-même bon ou pas bon ou de viser à l’être. C’est mal vu. Ça crée des inégalités qu’on estime inadmissibles, insupportables (puisque « bon » se définit par opposition à « pas bon » ou à « moins bon »… Ouach !!!). Donc ça rime avec concurrence. Re-ouach ! Bref, la notion de « bon » est devenu complètement tabou (comme la notion de succès, devenue, elle, pratiquement obscène), et on la considère à deux doigts de l’arrogance (comme le suggère clairement le texte de votre blog).

Curieusement, ce tabou ne semble viser que les créateurs de chansons. Pas les autres artisans ni les autres professions. Car si on suit votre raisonnement concernant la notion de « bon », ce serait ok de rechercher et d’exiger (ou de prétendre qu’on est soi-même) un BON drummer, un BON bassiste, ou un BON médecin, ou un BON « soundman », ou un BON chef cuisinier, ou un BON réalisateur de cinéma ou un BON joueur de hockey, même un BON chef d’orchestre... mais ça serait PAS ok de parler de BON AUTEUR (quels que soient les critères d’évaluation qu’on utilise pour définir « bon »). Bizarre. Une espèce de déni de l’évidence soit pour se conformer à l’air du temps soit pour éviter de « faire de la peine ».

Et dans une autre perspective, mais toujours en suivant votre logique, ça serait mal vu de qualifier quelqu’un qui écrit des bonnes tounes de BON AUTEUR, et, inversement, de qualifier de mauvais auteur quelqu’un qui écrit des tounes plates ou sans singularité artistique. Au nom de je ne sais trop quelle fiction égalitariste ou de frilosité devant le jugement d’autrui (ou devant le jugement tout court), ou de soif de « gentillesse » (qui n’est pas un paramètre artistique, soit dit en passant), on n’aurait juste plus le droit selon vous de dire qu’un auteur est bon, et le bon auteur n’aurait plus le droit de savoir qu’il est bon, et encore moins de le dire (du moins pas en public, ce qui frise l’hypocrisie ou l’illusion auto-imposée). Par extension, évidemment, on n’aurait pas le droit non plus de dire que tel auteur est mauvais (ça ne serait pas « gentil », ça le mettrait en situation « d’infériorité », je suppose ; on aime mieux pas le voir, pas le savoir).

Enfin (et c’était là mon « message » l’autre soir), je n’aurais pas le droit, au nom de votre aversion au mot « bon » (et à son pendant, le mot « mauvais »), de dire ce que j’ai dit, à savoir que le sort de la chanson québécoise et la survie de la francophonie (la nouvelle bataille de Plamondon) dépendent de ses meilleurs éléments (les plusse BONS) : les bons auteurs. Si on ose le dire comme je l’ai fait, ça devient de la prétention (même si, en évoquant la notion de « bon auteur », je ne parlais pas de moi mais plutôt, en général, de la nécessité pour le Québec d’avoir de BONS auteurs, pas juste un paquet d’auteurs).

Vous aurez compris que je pense l’exact opposé de vous. Je trouve en effet au contraire que ce qui est prétentieux, VRAIMENT prétentieux (même si c’est devenu acceptable), c’est de se présenter devant les gens AUTREMENT que sur la base de la conviction que l’oeuvre qu’on présente est BONNE, donc en se prétendant indirectement soi-même un BON auteur. Je trouve que ce qui est prétentieux, VRAIMENT prétentieux, c’est de dire aux gens « écoutez-moi parce que j’existe, parce que je me prétends artiste, parce que je suis MÔA ». L’égocentrisme me barbe singulièrement. Et, sur le plan de l’éthique, je trouve presque malhonnête d’accréditer une oeuvre d’art non pas artistiquement mais par les qualités personnelles de l’auteur, genre « écoutez ma toune, je suis tellement sympa », oubedon « écoutez ma toune parce que je suis révolté comme vous ». Pour moi, c’est du marketing pernicieux, de la manipulation, du détournement de valeurs, comme quand les marchands disent « achetez mon shampoing parce que la vedette Unetelle l’utilise aussi », ou « achetez tel produit et montrez que vous êtes dans la bonne gang ». C’est pas une bonne raison d’acheter une toune ni de la trouver bonne. Une toune, on l’achète parce qu’on la trouve bonne comme telle, artistiquement, une fois qu’on l’a entendue, et quand on « prend une chance » sur une toune nouvelle sans l’avoir écoutée, on se fie au talent d’un auteur qu’on trouve bon parce qu’il en a déjà produit d’autres. On n’achète pas une toune, non plus, juste parce qu’elle s’adonne à être nouvelle (toutes les tounes sont nouvelles au départ, les chefs d’œuvres comme les navets). La nouveauté n’est pas une qualité artistique, c’est juste une donnée chronologique provisoire. On achète une toune parce qu’elle est bonne ou parce qu’on présume qu’elle l’est du fait que son auteur est généralement bon.

Ça me barbe d’autant plus qu’une culture, toute culture, est assise sur un patrimoine d’œuvres établies, des œuvres durables, des œuvres que la collectivité a fait siennes le long des années, bref ce qu’on appelle le répertoire, auquel chaque génération ajoute quelques éléments. Pour qu’il y ait le jazz, ça a pris Armstrong, puis Ellington, puis Coltrane, puis Davis. Une chaîne d’œuvres bonnes créées par de bons artistes. Sans cette chaîne, il n’y a pas aujourd’hui de Marsalis ni de John Zorn. Pareil en chanson française : la chaîne, c’est Trénet, Lemarque, Aznavour, Brassens, Nougaro, Gainsbourg, Souchon, Leforestier, Bashung. Une chaîne d’œuvres bonnes créées par de bons artistes. Sans cette chaîne, il n’y a pas de... (ici, mettez le nom que vous pensez destiné à « faire le club » des classiques).

Or pour créer ces œuvres de répertoire – les plusse bonnes parmi les bonnes – ça prend de bons créateurs. Ça prend même les plusse bons parmi les bons. Un créateur poche n’écrira jamais de toune mémorable. Le seul titre de créateur n’est pas garant de bonnes œuvres. Bien sûr, de temps à autre, on voit des « one shots », des auteurs qui créent une toune qui entre dans la mémoire sonore collective et qui disparaissent ensuite dans l’anonymat. Mais la plupart du temps, les BONS créateurs produisent plusieurs œuvres majeures (quand on est bon, on l’est à peu près tout le temps).

Donc oui, c’est une question de faits, pas une opinion ni d’humeur, donc je réitère que «…Pour écrire un classique de la chanson (et surtout pour en écrire plusieurs), il faut être bon…», libre a vous de le reconnaître ou pas.

Mais si je me donne un mal de chien pour vous amener à le reconnaître et faire disparaître vos tabous, ce n’est pas pour « gagner mon point ». L’Histoire se fichera complètement de savoir lequel de nous deux aura remporté une joute intellectuelle sur un blog en 2010. L’enjeu n’est pas là. L’enjeu est culturel, identitaire, peut-être même politique. Voici comment je vois ça.

De toute évidence, la chanson est un art de prédilection au Québec. Car sur le plan identitaire, le plan de la définition de ce que nous sommes collectivement, la chanson est notre forme d’art la plus efficace » Normal : nous sommes peu nombreux, collectivement pas très riches, et la chanson s’adonne à être un art qui demande peu de moyens physiques, économiques ou intellectuels (contrairement à l’opéra, au cinéma, aux cathédrales, à la musique « sérieuse », etc.). La chanson est notre arme de guerilla culturelle contre les géants, notre AK-47 contre les armes nucléaires des grandes nations. Ce n’est pas une coïncidence que la chanson nous rende le même service qu’aux Noirs Américains et à d’autres collectivités semblables à nous.

Cela dit, il faut compenser le petit nombre ou le faible poids économique par la qualité. Pas le choix : comme nous ne sommes pas nombreux, ça nous prend une meilleure moyenne au bâton, ça nous prend plus de BONS auteurs en moyenne qu’en France ou qu’aux USA. Les Américains et les Français sont si nombreux qu’il leur suffit d’avoir seulement un artiste sur 1000 qui pète le feu pour que ça totalise beaucoup de monde et que ça produise un impact chez eux et dans le monde. Nous, au Québec, parce qu’on est peu nombreux, faut que ça soit un sur 50. Donc on a intérêt à savoir ce qui est bon de sorte de pouvoir identifier le talent, le localiser, le promouvoir et le faire servir à quelque chose (essentiellement : créer de la beauté et améliorer le sort du monde, à commencer par notre propre collectivité).

C’est pour ça que j’ai dit à Plamondon publiquement que pour livrer la bataille de la francophonie, ce qui compte, c’est d’abord d’être bons et de faire des bonnes tounes (idéalement des classiques). Les lois, les manifs, les grosses déclarations, c’est secondaire. Pire : ça peut même faire illusion.

-Stéphane Venne

18 nov. 2010

Les galas


Après notre nomination au gala de l’ADISQ où l’on s’est abstenu de se présenter pour éviter une dépense de 1000$ en frais de billets (Ben oui, ça coûte cher marcher sur un tapis rouge pour perdre anyway), nous tenons à féliciter la charmante Marie-Mai pour sa victoire écrasante (force est de l’admettre humblement, pas un mot de Cœur de pirate là-dessus)!

À défaut d’avoir assisté au gala de l’ADISQ, il était hors de question qu’on rate l’occasion d’offrir une version acoustique de notre chanson Parasites au 21ème gala de la SOCAN. Peu de temps après avoir chanté aux quelques centaines d’invités d’honneur: «…Nous sommes la crosse du siècle, nous sommes l’industrie du disque…», notre trésor national Fred Fortin profitera de l’occasion de s’adresser à l’industrie pour remercier Astral Média de «…s’assurer que tout ce qui pénètre dans nos oreilles soit bien aseptisé…».

Au passage Fred, si tu cherches ton étui de trophée en velours pour mettre ton trophée en fibre de verre dedans, il est en notre possession : tu l’as oublié à notre table. On ignore si tu as quitté les lieux si rapidement pour ne pas manquer la reprise de la victoire des glorieux à Canadien Express, si t’as simplement eût du mal à digérer les cailles farcies au foie gras ou si la prétention des propos de Stéphane Venne t’y auront poussé? Quoi qu’il en soit, tu peux nous écrire pour prendre un rendez-vous et récupérer ton bien. On en profitera pour boire un verre et composer une bonne chanson.

Parce qu’aux dires de Mr. Venne : «…Pour écrire un classique de la chanson, il faut être bon…» point à la ligne. Ce que l’histoire de dit pas cependant, c’est qu’il faut également se laver les mains après avoir fait pipi! Surtout dans un gala.

Le meilleur commentaire de la soirée revient à Luc Plamondon : «...Pour écrire de telles chansons dans les années 70, ça prenait du pif…»

Un compte-rendu d’Alain Brunet sur la soirée: http://www.cyberpresse.ca/arts/musique/201011/17/01-4343447-21e-gala-de-la-socan-hommage-a-edith-butler-et-luc-plamondon.php

Top 3 des personnalités les plus gentilles avec nous au gala de la SOCAN :

3ème position : Robert Charlebois
2ème position : Le chum de Marie-Mai
1ère position : Jim Corcoran


Sur une note beaucoup plus sérieuse, le voyage de notre prix ÉCHO se poursuit depuis déjà 2 semaines. Entre le 50ème parallèle et les confins de Sept-Îles, les 3 accords nous font l’honneur à tous de quelques photos en guise de témoignage!




26 oct. 2010

Ok calmez-vous! On va le payer le ticket...


...Mais un peu de jurisprudence n’aurait pas fait de tord. Nous voilà devant un événement sans précédent qui risque d’amener son lot de problème. Maxime va se mettre à rouler 140km/heure sur l’autoroute, Marie va arrêter de s’attacher et Guillaume va boire des bières dans sa banquette. C’est écrit dans le ciel. Bravo les fans. J’espère que vous êtes fiers de vous. Asteur c’est l’band qui paie!

Coup de théâtre : nous avons remporté le prix écho de la SOCAN. Merci d’avoir bien voté cette fois. Grace à vous, on a été payé pour rencontrer la très gentille Linda Lemay, William Deslauriers et Gilles Valiquette, le génie derrière les chansons : Je suis cool et La vie en rose. William nous a même avoué être fan de Vulgaires Machins. Il nous avait vu au Kickass show à Plessisville avec Mononc' Serge et les accommodements raisonnables. Ce dernier avait joué la chanson Hitler Robert et un potin circulait à l’effet que Serge prendrait toujours un peu de champignons magiques avant ses concerts. On en doute fort et malgré cette étrange croyance, à notre avis, cela n’empêche pas Mononc’ d’être le dernier punk au Québec. Et selon L’ancien French B. Jean-Robert Bisaillon, le premier aussi. On a également vu les Trois accords au diner des lauréats de la SOCAN puisque leurs excellentes chansons se retrouvent souvent numéro 1 au palmarès. C’est à notre table qu’Alexandre Parr nous a parlé du sandwich coup double de PFK dans lequel le pain a été remplacé par des poitrines de poulet frit. Selon Alex, c’est ce sandwich qui aurait inspiré la chanson Dans mon corps. On a laissé notre immense et symbolique chèque en carton aux Trois accords. Paraît qu’ils vont l’accrocher dans leur local de pratique. Simon Proulx souhaite faire un peu de visualisation. On pulpliera les photos plus tard.

Parlant d’argent, merci à Étienne et sa petite entreprise Autom wallets qui nous a offert un beau portefeuille italien au concert de St-Jean pour mettre toute notre nouvelle richesse dedans.

Tant qu'à mettre des lien partout dans ce blogue. En voici un pour voir le clip de la chanson Le mythe de la démocratie réalisé par notre bon ami et talentueux-joueur-de-poker-avec-une-Grolsch-en-canne: Hugo Courtemanche. Le tournage a prit 20 minutes. On a donné 50$ à l’itinérant. Il n'était pas impressionné ni content outre mesure. Il a simplement évoqué la possibilité de se payer un lunch au Thaï express. Espérons qu’il va déclarer ses revenus à l’impôt. Fait intéressant, le «devil» et le «bébé» sont vraiment sortis de nul part. On n'a rien arrangé avec le gars des vues.

Ces jours-ci, Guillaume soigne un virus handicapant qui nous aura forcés d’annuler notre passage à Gatineau. Nos sincères excuses aux gens qui prévoyaient venir au concert. L’événement sera remis, soyez sans craintes. Maxime profitera de cette brève pause pour mettre les pneus d’hiver sur le camion et colmater les fuites sur le toit. Quand il pleut, il pleut dans le camion. Quand le soleil plombe dans le camion, ça pue à cause de l’humidité. On a tenté de camoufler l’odeur avec un sapin qui sent la noix de coco. C’est pire. Depuis l’achat en 2008 pour la modique somme de 15 000$, il a fallu réinvestir un autre 15 000$ environ. Et ça n’est pas terminé. Permettez-nous à ce sujet de passer une suggestion à l’individu qui nous a vendu ce camion : Va te faire enculer par un cactus!

16 oct. 2010

Soyez réaliste, exigez l'impossible!


Ce qui est vraiment chiant avec la démocratie en fin de compte, c’est quand le résultat d'un scrutin n’est pas favorable à notre cause. Puisque le vote pour déterminer le payeur de la contravention que Pat Love a reçue est terminé et n’est pas favorable aux opinions de la majorité des membres du groupe, nous reportons les résultats pour une semaine supplémentaire. Espérons que le temps saura corriger cette erreur de jugement et provoquera la renaissance de votre esprit critique. Votez plus, votez bien...Hasta la victoria siempre!

11 oct. 2010

Courage Forest...



Flying donuts, nos très bons amis et collaborateurs, sont retournés chez eux en France après une tournée fructueuse dans notre belle province accompagnés à la basse par le suppléant Forest, artiste folk mieux connu sous le nom de Forest Pooky. C’est lors du dernier concert de FD, à Sorel que Vulgaires Machins aura décidé de brûler le T-shirt de Forest souillé par la sueur et l’alcool, imprégné d’une forte odeur à refaire mourir un mort dans les loges et le camion de tournée.

Ce n’est que quelques secondes après avoir constaté les cendres que Forest témoignera que l’on venait de détruire un symbole important de sa vie…

C’est en guise de solidarité et surtout pour accélérer le deuil que nous offrons ici-haut les images de ce drame d’une tristesse qui ne peut s’expliquer avec des mots. Vous pouvez envoyer vos condoléances à Forest via sa page myspace à l’adresse suivante : www.myspace.com/forestpooky

1 oct. 2010

Anti-Flag, The Menzingers, un bref résumé...




Les membres d’Anti-Flag sont presque tous straight edge et végétariens. Le batteur Pat Thetic quand à lui trouve cela trop peu. Il est végétalien. Il considère donc le droit des animaux à la dignité plus important que les omelettes. Quand on joue dans ce groupe, il est interdit de boire de la bière avant un concert. Rien de bien surprenant. Quand on commence à être saoul on commence aussi à se contre-foutre du gouvernement, de nos relations politiques internationales, de la justice sociale et de l’écologie. On commence vite à se préoccuper de savoir qui est en état de conduire le camion pour se rendre à l’hôtel? Qui a une cloppe? Et où sont les Shish Taouk? Plutôt que de se raconter des débats à l’assemblée, on se raconte des histoires de batailles au Foufs! L’alcool n’est pas l’ami de l’activisme.

À Montréal, après notre concert au cabaret du studio juste pour rire, Marie-Eve a dû courir à L’Esco sous la pluie et encore essoufflée pour accompagner au piano le concert d’adieu de Yesterday’s Ring. Justin Sane est venu faire un tour et s’est exclamé : «That’s fucking amazing!» avant d’acheter toute la discographie du groupe. On a donc apporté ses disques dans le roadcase du piano jusqu’à Québec pour qu’il nous aime et qu’on devienne amis avec une star de plus.

À Québec, un portier a traité Guillaume de face de poulet. On cherche encore le sens. Surtout venant de quelqu’un qui a une face de caca de poulet. On a tous bouffé au Cercle après le concert. On a signée une assiette et les cuisiniers nous en ont signées une à leur tour. Meilleures sardines grillées de la province de Québec : Le Cercle.

C’est à Ottawa que Maxime a décidé de porter la moustache. C’est le lendemain à Kingston que Tom, chanteur des excellents Menzingers et Guillaume l’ont imité. L’épouse de Max adore! Ça lui rappelle Tom Selleck.

Nous sommes généralement 6 dans le camion en tournée. En 6 jours, on a roulé environ 30 heures. D’après une étude scientifique, chaque individu pète en moyenne 14 fois par jour.

À notre retour de Kingston, nous devions faire une halte à l’aéroport de Dorval pour ramasser Flying Donuts qui arrivaient de France pour leur tournée au Québec. On aura l’occasion de partager la scène avec eux à Longueuil et Sorel-Tracy ce mois-ci. Damien qui s’occupe de leur tournée et qui opère à titre de gérant pour Vulgaires Machins en France est resté pris une heure aux douanes pendant que Forest avait grandement besoin d’une douche. Alors que nous étions tous les 10 dans le camion en route vers Montréal, Pat Love a trouvé le moyen de s’arracher une contravention de 100$ pour avoir brûlé un feu rouge. Nous n’avons pas encore statué sur le dénouement judiciaire de l’affaire. Qui devrait payer la contravention : Pat Love ou Vulgaires Machins? Le dilemme moral demeure à ce jour. Qui a brûlé le feu rouge? Pat Love ou le groupe? Merci de répondre au sondage… votre opinion compte.

5 août 2010

Pleurire


Depuis le mois de mai dernier on a rencontré le sympathique Vincent Vallière 4 fois. On a bu 536 St-Ambroises. (VM : 302 - Hugo Mudie et Colin Moore : 234). Paul Piché a chillé backstage à Woodstock en Beauce pendant environ 4 minutes (presque assez de temps pour faire un pays). Guillaume Lemay-Thivierge mesure environ 5 pieds et 5 pouces (il est donc officiellement plus grand que Mike Ness sur les épaules de Marie-Eve). Xavier Caféine jure qu’Isabelle Boulay écoutait Misfits et Dead Kennedys dans son adolescence et on le croit mais on aimerait bien qu’elle le prouve quand même. Il y avait environ 30 personnes à St-Léonard d’Aston et environ 100.000 à Québec. Guillaume s’est fait lancé un œuf cru. L’œuf a atterri sur l’amplificateur de Max. Ça a pué dans la remorque pendant 2 semaines. L’œuf était cuit la semaine passée, on a enfin pu nettoyer. Une hippie anarchiste a harcelé Guillaume pendant 1 heure à Bonaventure au sujet de propos politiques outrageux et indignes de sa part. Un homme de Cro-Magnon évadé de Pinel voit des symboles sataniques dans nos affiches de show. Des fans nous demandent de jouer la toune 11 sur l’album vert et veulent savoir où trouver les paroles écrites des chansons qu’on enregistre. Notre bon ami et éclairagiste Jonathan Russell est reparti vivre en Nouvelle-Zélande. C’est l’hiver en Nouvelle-Zélande, c’est nul et il nous manque. Les gars d’Alexisonfire refusent catégoriquement de nous dire bonjour. Il n’existe aucun moyen de savoir ce qu’il y a dans le sac à dos de Jessy Fuch. Personne ne lit ce blogue sauf notre grande fan Monique Giroux et 46 membres. C’est la famine et la pauvreté partout dans le monde, la guerre partout dans le monde (Pat Love nous tient informés, il regarde TV5 à l’hôtel parce qu’on n’a pas les moyens de se payer le câble). On reçoit toujours autant de courriels de haine : trop ceci, pas assez cela « Vulgaires Machins vous aite jusse des cacas » ! Des spectateurs auraient hué Greenpeace lors du concert au festival d’été ? On en doute. La vérité, selon nous, c’est que des gens ont hué Vulgaires Machins. Certaines personnes considèrent notre association avec l’organisme vert comme de l’opportunisme. Il faudrait se rendre aux concerts en canoë pour être crédibles. On s’excuse, on croyait qu’il s’agissait de Vivre Vert : trucs et bacon !

Mais on ne se plaint de rien.

On a rencontré Gilles Duceppe et Pépé. En concert, on met nos mégots de cigarettes dans un petit contenant à médicaments avec du sable dedans et on se sent mieux. On fait du recyclage dans le camion. Même si un jour en tournée Guillaume a mangé 3 bâtonnets de pâte frite farcis d’animaux de production industrielle avec de la moutarde et un Pepsi, tout le monde dans le groupe rempli sa bouteille d’eau dans l’évier des toilettes publiques. À Mont-Laurier la semaine passée, on a fait un show surprise gratuit dans un bar devant une centaine de monitrices de camps de vacances habillées en fluo. On dort dans des motels sales et on mange des sandwichs froids et secs pour souper. Parfois aussi, on dort au Hilton et on mange bien, mais c’est plus rare. On ignore ce que les gens pensent vraiment. Savent-ils ce que c’est de vivre l’extrême du plaisir et la désolation totale en même temps ? Pour ceux d’entre vous qui se le demandent, c’est exactement comme diraient les Prostiputes : « Ça fait pleurire » !

3 juil. 2010

Le sommet de la honte



Loin de nous la prétention d’avoir la rigueur intellectuelle pour être en mesure de faire un compte-rendu décent et complet des événements qui entourent les manifestations du G-20 à Toronto. Nous sommes beaucoup trop occupés à slammer dans la bouette à Woodstock en scandant Pistache pour se rebeller concrètement! Après tout, nous ne sommes que de simples citoyens bien mal informés par nos médias pour voguer au-delà des grandes lignes et faire une critique pertinente de la situation pour le moins tendue et complexe entre les forces policières et les manifestants de partout dans le monde au sommet de la honte.

Il nous reste toutefois un peu de sympathie et de support psychologique.

Ils sont nombreux à remettre en cause un agenda politique plus que douteux. Cette cavale corporatiste qui progresse main dans la main avec les instances au pouvoir. Ce travail de désinformation bien orchestré. La diabolisation de toute forme de résistance. Le bâclage intellectuel. Fouilles à nu, humiliations, harcèlement, persécutions, etc. Une grosse tarte difficile à avaler! Le mythe de la démocratie au grand jour. Sommes-nous de retour à Montréal en octobre 70? Nous croyions impossible un retour à la loi des mesures de guerre. Oups! Merci pour cette leçon d’humilité. Il semble que la liberté d’expression ne soit pas une valeur que l’on puisse prendre pour acquis quand on laisse entrer le nouvel ordre mondial à notre épluchette de blé d’inde. No shit? Ça donne presque envie de faire un toast aux voitures de polices en feu et aux vitrines fracassées mais non! Nous résistons à la tentation d’apprécier voir se concrétiser ainsi la haine qui nous habite. Ces images de vandalisme sont sans doute l’œuvre des agents de provocation qui fabriquent les éléments de preuve nécessaires aux forces policières pour effectuer des arrestations massives injustifiées et ainsi taire toute forme d’expression citoyenne.

Vulgaires Machins porte le noir ces jours-ci. C’est notre façon à nous, à défaut d’être physiquement présents pour recevoir des coups de bâtons, d’apporter un peu de support à ceux et celles qui se sacrifient pour nos liberté. Pour la justice et la vérité.

Nous savons que le cynisme ambiant a atteint des sommets inégalés (sans mauvais jeu de mot). Il reste toutefois des journalistes pertinents et conscients de l’importance de faire la lumière sur la réalité du terrain. Il y a encore des gens pour refuser le constat de Coluche. Permettez-nous de partager quelques documents avec vous entre 2 blogs stupides.

Êtes-vous prêts à tomber?

Jessica Nadeau:
http://ruefrontenac.com/nouvelles-generales/international/24878-arrestations-au-g-20

Naomi Klein:
http://www.democracynow.org/2010/6/28/naomi_klein_the_real_crime_scene

Rogerio Barbosa:
http://www.youtube.com/watch?v=cUoI3MLgnVc&feature=player_embedded

Finalement, nos salutations à ce fan du groupe à 0 :25m. Si notre musique peut t’apporter un peu de support, ce sera déjà ça de gagné!
http://www.cyberpresse.ca/videos/?mediaid=727541#go

15 juin 2010

Toute bonne chose a une fin


À la demande générale, une photo de notre animal de compagnie.

Merci à tous pour votre participation. Bravo à Philippe et Stéphanie. Cessez de nous envoyer des images. Le concours est terminé.

Vulgaires Machins vous aime!

7 juin 2010

CONCOURS! BILLETS! VINYLES!



Pistache!

Ceci étant réglé, nous tenons à vous faire nos excuses pour avoir mit 4 longs mois avant de publier un nouveau message sur notre blog. Cela prouve néanmoins qu’il fallait laisser cette page à l’abandon pour enfin recevoir quelques réactions. Merci d’y tenir. C’est touchant. Et donc, en contrepartie de notre paresse littéraire: Nous offrons immédiatement à 2 d’entre vous la chance de gagner une paire de billets pour le concert au FrancoFolies le 16 juin au Métropolis et un vinyle du Requiem pour les sourds. Voici comment procéder :

Envoi une photo de ton animal de compagnie et répond aux 3 questions suivantes :

1 : Qui a dit : «La propagande est aux démocraties ce que la violence est aux dictatures»?

2 : Qui chante : «…C’est moi ah ah ah, c’est moi ah ah ah ah ah ah…» ?

3 : De quelle couleur est le manteau d’hiver de Maxime?

Envoi tes réponses et ta photo à vulgairesmachins@vulgairesmachins.org et inscris dans le champ d’objet: Concours VM. Les gagnants seront avisés par courriel et n’auront qu’à se présenter au Métropolis le soir même du concert pour récupérer leurs billets et leur copie vinyle de l’album. À partir de là, les gagnants pourront rester voir le show. Ils pourront aussi voir le show et ramasser leur vinyle après. Comme ça, ils ne seront pas pogné avec le disque toute la soirée.

Ce concours a nécessité tellement de mots, voici en rafale les choses qui ont marqué le groupe ce mois-ci :

Marc Boris St-Maurice est en état d’arrestation. Halak est un héro. Hugo Mudie était à Labaie en fin de semaine passée et il était vraiment fatigué en sortant du camion. La compagnie Union Carbide refuse toujours après 26 ans la responsabilité de la catastrophe de Bhopal. L’émission call tv est la chose au monde qui donne le moins envie de faire des enfants. On a acheté un billet de loto avec Phil Ravenelle, ça fait 4 jours que le tirage a eût lieu et on n’a toujours pas de nouvelles de lui. Le G8 va dépenser 1 milliard de dollars pour la sécurité au prochain sommet : si on gagne le gros lot, on s’achète une armée d’anarchistes. Le batteur des trois accords est super cool en vrai. Maxime trouve les belles journées de juin beaucoup trop belles pour porter son manteau coloré, même si l’envie le ronge.

Bonne semaine et bonne chance à tous… !

22 févr. 2010

Retour sur les J.O. de Vancouver


À peine sommes-nous de retour de Vancouver et déjà on s’ennuie de Stephen Harper. On n’a jamais vu autant de drapeaux canadiens de toute notre vie. On a chanté Oh Canada ! Et on s’est torché avec du papier de toilettes à l’effigie du plus beau pays du monde…

Arrivés à Vancouver lundi dernier, on s’est empressé d’aller visiter le Pavillon du Québec. Première étape en entrant dans l’enceinte : arborer le foulard blanc et son fleur-de-lysé offert à l’entrée par le comité d’accueil. On a bouffé des cocktails de crevettes, du foie gras et des feuilletés de brie au sirop d’érable en compagnie de Malajube qui jouait le soir même à Yaletown. Fallait voir Julien avec sa tuque à pompon aux côtés de Jean Charest pour comprendre le caractère éclectique de l’événement. Marie-Eve avait toutes les dents tâchées de vin rouge alors qu’elle demandait à Maxime de cacher des coupes de vin du Québec dans son grand manteau orange (même couleur que la tuque de Julien)… Marie-Eve est cleptomane : un jour elle a volé un bulbe de gingembre au IGA.

Guillaume n’aura jamais trouvé le courage d’aller discuter avec Réjean Tremblay. Faut dire que Guillaume n’a jamais eu le courage de regarder Lance et Compte. Patrick aura toutefois eu le tact de se faire ami avec le bassiste de Linda Thalie qui jouait dans le pavillon. Il refuse de l’avouer mais on reste convaincu que son intérêt vient du fait que le bassiste jouait de la basse à 5 cordes. Chose que Maxime est incapable de faire.

Ensuite ? Quoi de mieux à faire pour un groupe punk qui se respecte sur le site des J.O. que de prendre une grande marche vers la flamme olympique ! Mais encore ? Une grande marche vers les anneaux olympiques ! Réactions du groupe et des techniciens : de la grosse marde, c’est nul ! Regarder du propane brûler à 50 mètres d’une clôture de barbelés n’a rien de très romantique. À ce stade de la soirée, on s’ennuyait du buffet. On s’ennuyait du bonhomme carnaval pour vous dire à quel point !

Finalement, à défaut d’avoir vu Alexisonfire dont le concert a du être annulé, nous avons pu voir les Porn Flakes featuring Kevin Parent le lendemain de son échauffourée à Québec (faut vraiment être une grosse merde pour taper sur un gars aussi gentil). Plus tard, on a vu Geneviève Borne et Flétan, le technicien d’Éric Lapointe, qui nous a gracieusement offert une bière dans sa loge/chambre/discothèque à l’hôtel de New Westminster en nous racontant son accident de voiture impliquant Roger Brulotte !?! Ensuite, Pat Love a prit ses courriels et on s’est couché.

Mercredi matin, fini le soleil de l’ouest, back to reality ! On n’a vu aucune épreuve sportive. Les billets de hockey se vendaient en moyenne 300$. L’équivalent de notre cachet pour le concert. Concert auquel 5.000 personnes ont assisté et se sont admises confuses de nous entendre encourager les Kényans.

Bref, tout ça motive pour le concert de Thedford-Mines !

9 janv. 2010

Un clip vidéo de l'enregistrement




Nous avons maintenant une date officielle pour la sortie du prochain album : 2 mars 2010.

L’album s’appellera Requiem pour les sourds. Pat Love aurait préféré Tounes pour malentendants mais comme Maxime lui a fait remarquer : « Si l’album s’appelle ainsi, aucune chance que Christiane Charette apprécie. ». Comme le titre retenu sous-entend des propos sérieux qui imposent un certain respect, les chances sont proportionnellement augmentées de voir les journalistes porter de bons mots sur notre travail créatif dans leurs courroies de transmission respectives. Si les premières réactions des critiques musicales au sujet de l’album sont positives, nous pourrons espérer arriver à rembourser notre dette. Voilà toute la vocation de l’œuvre.

Nous sommes donc heureux de pouvoir partager avec vous et en primeur des images de l’enregistrement. Cliquez simplement ici pour voir un sublime montage audio-visuel qui relate les moments forts de notre expérience avec Gus van Go et Werner F. Larmes, éclats de rires, réflexions, tout y est... Sauf des images de Pat Love ! On s’est trouvé une caméra vidéo après l’enregistrement de la batterie. Milles excuses aux fans de Pat. On vous fera une deuxième partie avec lui faisant son épicerie à Longueuil avec le manteau orange de Max dont tout le monde parle.

Avez-vous vu le film Demain ? Si la réponse est non, allez faire un tour au club vidéo. J’ai vu des copies tantôt en louant Il pleut des Hamburgers. C’est le premier long-métrage de Maxime Giroux dans lequel Guillaume incarne l’un des personnages principaux. Un chef-d’œuvre ! Marie-Eve a profité de l’occasion pour enfin l’évaluer avec Eugénie Beaudry dans leur plus simple appareil avant de conclure : « Catherine Pogonat peut aller se rhabiller ! ».

Mathieu Lecours que certains d’entre vous connaissent probablement si vous connaissiez Vulgaires Machins en 2001 n’a cessé de poser la question : « Combien de personnes lisent ce blog ? » Réponse : selon les statistiques, vous êtes 1.278 personnes à avoir lu la dernière publication. Nous tenons donc à vous remercier de passer le mot. On dirait que la pertinence des articles fait le travail. N’oubliez pas de passer sur notre site officiel pour vous inscrire à notre liste d’envoi et dire à vos amis de minimiser leurs émissions de gaz à effet de serre.

Plusieurs détails concernant les concerts, la sortie du nouvel album et la recette de sauce à spaghetti de la mère de Marie-Eve seront publiés dans les prochaines semaines. Un avant-goût : 4 gousses d'ail.

Bon retour au travail à tous !