23 avr. 2012

chronique d'une tournée acoustique : 8ème partie


C’est au bout d’un long voyage en camion qui aura duré près de 15 minutes qu’on a enfin pu débarquer notre équipement au Corona jeudi dernier. C’est avec beaucoup de fébrilité et d’excitation qu’on a préparé la scène. Même Guillaume, normalement très calme a sorti sa guitare de son étui lui-même. Après 17 ans de carrière, on ne s’habitue pas à jouer à Montréal. Ruerue était vraiment nerveux et n’avait pas dormi la nuit précédente. Nous l’avons rassuré en lui rappelant que toutes les personnes qu’il connait dans sa vie allaient analyser scrupuleusement son travail le soir venu. Nous avons ensuite prit soin de lui préciser que c’était sa dernière chance de prouver à sa famille qu’il faisait des choix de vie valables. Une fois ces informations intégrées, on l’a laissé tranquille pour qu’il puisse manger sa salade à rien en fixant le vide.

Marie aussi, très stressée par l’importance du concert qui approchait s’est réfugiée dans la douce voix de Ryan qui a intégrées toutes ses mauvaises énergies pour ensuite les faire imploser dans son ventre avec le sourire.


Nous avons finalement joué. Le public était très beau. La soirée fût magique. On s’en faisait pour rien, comme d’habitude. On est allé relaxer après le concert au Notre-Dame des quilles sur Beaubien. Marie a chillé avec Christine, Camille, Hugues, Alex et François Bernier pendant que Ruerue, Joakim et Guillaume expliquaient à un hipster du coin un nouveau look très tendance qu’il devrait adopter.



C’est à peu près à ce moment là de la soirée, vers 2 :30am (voir horloge pour preuve) qu’on s’est demandé où était Colin Moore. Nous l’apprendrons sans doute la semaine prochaine, à Trois-Rivières.

Au grand bonheur de Max, ils servaient encore à cette heure tardive des patates douces frites avec de la sauce. Les ingrédients de cette mystérieuse sauce restent à ce jour inconnus. Tout ce qu’on peut vous dire c’est que ça goûtait vraiment bon et que ça avait à peu près cette couleur là :


16 avr. 2012

chronique d'une tournée acoustique : 7ème partie

En arrivant à Gatineau, on a filmé Alex et Colin qui nous ont offert une performance privée. C’est une chanson de Joe Pog. Malheureusement, Ruerue s’est infiltré dans le tournage et a eût l’air con à 2m59.



On a pu dormir un peu vendredi matin avant d’aller manger des œufs chez Tutti Frutti étant donné que nous avions peu de route devant nous pour se rendre au deuxième concert de la fin de semaine, à St-Eustache. Sur la terrasse ensoleillée du restaurant peu avant notre départ, Hugues, Ryan et Ruerue discutaient de leurs salaires pendant qu’Alex et Colin les espionnaient en faisant semblant de checker des affaires sur leur cell.


Dandy et Miguel sont venus nous rejoindre à St-Eustache. On a mangé dans un bon resto français qui servait des frites en juliennes plus petites que des juliennes (la serveuse l’a répété 6 fois). On a été installés à la table juste à côté de Gilles Proulx. On le voit ici complètement hors-contexte en compagnie de Martine St-Clair et Daniel Turp.


Marie-Eve s’est vu offrir un panier de friandises À Gatineau. C’est son moment fort de la tournée à date.


Nous avons vu l’égo démesuré de Guillaume s’écrouler devant cette publicité du groupe.


Max a changé notre mascotte pour la tournée acoustique. Avant c’était une danseuse du ventre Hawaïenne. Maintenant c’est un petit chaton fif.

Il paraît que si vous regardez fixement cette image pendant 30 secondes sans loucher, vous allez voir apparaître Jean Charest qui se fait violer par une chèvre.


10 avr. 2012

chronique d'une tournée acoustique : 6ème partie

On a beaucoup apprécié notre première soirée de la fin de semaine à Granby. C’est toujours excitant de jouer devant les 96 tantes, oncles, cousins, cousines et petites cousines de Marie-Eve. En plus de nos parents, Martin Jackson est venu voir le show avec ses chummys et leurs t-shirt de 1995 que Val Leblanc avait dessiné.

Plus tôt dans la journée, le Palace nous a solennellement demandé de garder les loges propres, ils sont venus chercher 4 Coors light de trop dans notre loge et n’ont pas ouvert le bar pour le public. S’il y a encore des gens du public ou des artistes qui se demandent pourquoi Granby est une ville qui manque d’ambiance quand on la compare avec le reste du Québec, nous vous donnons le droit de prendre ces quelques détails anecdotiques comme une partie de réponse.

Vendredi matin on est parti pour Québec très tôt. On devait faire des entrevues. On a joué «Et même si» à CHOI avec nos lunettes de soleil pour ne pas être trop éblouis par les rayons puissants de libarté.

C’était la première fois qu’on mettait les pieds dans le grand théâtre à Quebec. C’est dans cette salle que tous les grands noms de la pop québécoise se produisent. Il y avait une madame engagée pour repasser nos chemises. On lui a demandé de repasser notre set-list et elle a voulu. Le concert était magique. Dans l’auditorium, on voyait toutes les faces et toutes ces faces avaient l’air d’aimer le concert. Hugo Mudie est venu voir le show. Il nous a laissé un petit mot sur une assiette en styrofoam dans la loge pleine d’Unibroue et de Sapporo pour faire un peu d’attitude à Granby.



On a donc rejoint Hugo à l’agité pour prendre un verre avec les Hunters qui lançaient leur nouvel album. Ça sentait le punk qui se néglige, c’était super agréable. Ça nous a rappelé un passé pas si lointain. En sortant du bar, Colin est entré dans le camion et s’est poliment exclamé à un gars des Hunters « What the fuck are you doing here alone? Get the fuck out of my van! » avant de réaliser que les Hunters ont un camion identique à celui des Vulgaires.

Alma fût digne d’une des villes les plus accueillantes au Québec. On s’est fait offrir plein d’amour et d’éloges. Ça nous a fait réaliser que la tournée acoustique achève. C’est triste. Il reste seulement 7 concerts. On a beaucoup plus de plaisir qu’on croyait en avoir à la base. On a tellement une belle équipe, tellement de beaux fans. Et Ryan a tellement une belle face, probablement à cause de son mélange Italo-Kirklandais. Si vous venez voir le concert acoustique avant qu'on tire la plogue, passez par la console de son regarder sa face. C’est ahurissant. C’est peut-être le seul élément visuel plus attendrissant qu’une Fiero jaune avec une porte qui ouvre à l’envers.

3 avr. 2012

Chronique d'une tournée acoustique : 5ème partie

Parfois on se demande pourquoi les émissions de téléréalité suivent des gens comme Michel Richard ou pire, des inconnus qui essaient de se monter un groupe en faisant des reprises ratées de Grimskunk ou Groovy. La fin de semaine de concerts qu’on a passée aurait offert à elle seule une saison complète de péripéties incroyables et loufoques.

Samedi dernier à Jonquière on s’est retrouvé prisonniers de la folie meurtrière d’un vampire sans globes oculaires. Il lançait des rayons lasers qui sectionnent d’abord le cuir chevelu et permet ainsi de violer le crane de la victime inconsciente. Nous avons surpris le vampire trop tard pour empêcher le pire de se produire; l’attaque sournoise d’un jeune technicien. Il a dû partir pour l’hôpital en taxi vers 4 heures du matin. Nous avons bu un shooter de diarrhée en son honneur, on a recrée la scène d’amour du Titanic sur le pont, (Ruerue en Leonardo et Guillaume en Kate) puis on est partis en trombe vers le motel Princesse. Marie, (la seule personne fiable sur cette tournée) conduisait pendant que Colin parlait tout seul et que Ryan et Alex faisaient semblant de l’écouter. Une fois sur place, on s’est rendu compte que le motel Princesse n’offrait pas l’eau froide. Nous devions boire des verres d’eau chaude dans un verre en plastique pour se réhydrater dans le noir puisque les lumières ne fonctionnaient pas. Bien que la violente pression de la pomme de douche nous ait offert d’excellents massages de dos, ça demandait un courage inouï pour se rincer les testicules.

Le tournoi de quilles s’est très bien déroulé. Il nous a fallu 2 parties avant de comprendre l’astuce pour faire des abats. Hugues, tel un véritable entraineur avait tout compris et n’avait donc qu’un seul judicieux conseil à donner à tout le monde. Vous pouvez visionner sa vidéo éducative ici :



En route vers Sorel, on a brisé un « gasket » de transmission. Il a fallu envoyer Marie et Hugues à Quebec en taxi chercher un camion de location et revenir sur place pour piner l’affaire de remorque dans l’affaire de truck. Entre-temps, on avait prit soin de faire remorquer notre camion à Granby pour que les amis de Max réparent tout ça. En plus de notre fierté, on a perdu 3 heures et 850$. Oui, on a peut-être perdu notre fierté là-dedans on l’admet… mais une chose est certaine… On n’a pas perdu notre Fiero!